La relève de l'élevage de Franches-Montagnes

Reprendre le domaine familial a toujours été une évidence pour Alice Boichat (en photo avec son cheval Choriste du Peupé). Après un CFC d’agricultrice, c’est tout naturellement qu’elle est devenue employée à l’élevage du Peupé au Noirmont, actuellement géré par ses parents Catherine et Denis Boichat. La jeune femme de 23 ans a une idée bien précise de l’avenir de l’exploitation agricole, tout en souhaitant conserver l’esprit du lieu créé il y a plus de 30 ans. Alice Boichat projette avant tout de conserver l’activité d’élevage, tout en réduisant le nombre de chevaux, pour l'instant une cinquantaine. En parallèle, l’activité de tourisme équestre, qu’elle avoue beaucoup aimer, pourra prendre de l’ampleur.

Pour elle, une bonne éleveuse se doit d’avoir l’intuition juste, celle qui aide à sélectionner les meilleurs chevaux, tant au niveau de leurs qualités esthétiques que de leur caractère. « Ce n’est pas facile, affirme-t-elle, car il faut mettre de côté l’affection que l’on éprouve pour ses propres chevaux ».

Le monde très masculin de l’élevage ne lui fait pas peur, « de plus en plus de femmes se lancent dans cette activité », constate-t-elle. Elle ne cache pas son inquiétude pour l’avenir de l’élevage Franches-Montagnes. Elle précise que « la vente est de plus en plus difficile, surtout à l’étranger » avant d’assurer que «l’élevage est un savoir-faire qu’il ne faut surtout pas perdre».

Véritable tradition vivante du Parc du Doubs, l’élevage de chevaux Franches-Montagnes se perpétue grâce à la volonté et à la passion de toutes celles et tous ceux qui, à l’image d’Alice Boichat, osent tenter l’aventure.

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by moxi